Mince! Quatre heures du mat'!

Publié le par mcr-ecriturekaleidoscope

 

Et puis zut!

 

Pas de lumière, rien, aucun bruit et pourtant dans ma tête, il fait jour!

Pas un jour glorieux, de ceux qui vous font vous dresser, un air de fête bien guilleret sur le bout de la langue, le pied prêt à engager une joyeuse gigue vers le café matinal...

Non rien de tout cela!

Juste l'esprit vif et le sentiment de ne pas avoir fermé l'oeil!

Non, en fait, un oeil bien ouvert! Celui de la conscience...

Qu'est-ce que c'est que tout ce bazar?

Oh, il règne un calme serein dans le couloir! 

 

 

Mais, dehors, le vent s'est levé, sournois, chargé de menaces et d'hostilité!

Que peut le vent?

Claquer les portes et fenêtres...

Envoler tuiles et cheminées...

Chasser les nuages...

Emporter au loin les bruits tonitruants...

Balayer les odeurs nauséabondes...

Retourner les parapluies...

Et soulever les jupes de Marylin...

Décoiffer les longues mèches soyeuses, qui le valent bien...

Faire tourbillonner les feuilles...

Creuser de douces dunes...

Saupoudrer de sable rouge du Sahara le seuil de notre maison...

Envoler les pétales du cerisier en fleur comme autant de papillons joyeux...

Peigner l'herbe tendre...

Assécher les larmes d'une joue...

Nettoyer le ciel...

Laisser au soleil la glorieuse place...

 

Je me suis recouchée...

Je me suis pelotonnée tout contre toi...

Mes bras t'ont enfermé...

Ma bouche s'est collée au creux palpitant de ton cou...

Tu as à peine souri dans ton sommeil...

J'ai entendu que tu m'aimais...

Alors que dehors le vent se déchaînait pour nous faire un si beau jour!

Publié dans émotions

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